Je me permet de remettre le passage d'Hytholdaeus en grosse partie, j'ai essayé de rien retirer d'intéressant, mine de rien, notre discussion avec lui est sans doute l'une des plus riches en information et potentiellement en sous-texte.
Hythlodaeus : ... Tu es au courant, n'est-ce pas ? Du grand cataclysme qui nous a frappés après ce jour...
Hythlodaeus : Des terres reculées, le mal s'est étendu à la planète tout entière, sonnant le début de l'apocalypse.
Hythlodaeus : Le Concile des Quatorze... ou plutôt des Treize à ce moment-là, décida de créer la volonté de l'astre dans l'espoir de restaurer l'ordre naturel avant qu'il ne soit trop tard.
Hythlodaeus : Or, il lui fallait pour cela un pouvoir démesuré...
Hythlodaeus : Presque la moitié de la population dut ainsi offrir son énergie vitale, autrement dit se sacrifier.
Hythlodaeus : C'est à ce prix que Zordiarche vit le jour. Et que grâce à lui, nous fûmes sauvés de l'anéantissement.
Hythlodaeus : Hélas, nos terres étaient entre-temps devenues arides, nos eaux souillées, notre air stagnant. Tant d'espèces s'étaient déjà éteintes...
Hythlodaeus : Une fois de plus, la moitié d'entre nous furent contraints de donner leurs vies à Zordiarche, afin de purifier la planète et d'y resemer des germes de vie.
Hythlodaeus : Puis arriva enfin le renouveau tant attendu. Dès lors, l'humanité tourna son regard vers l'avenir, voulant à tout prix se prémunir d'une nouvelle catastrophe.
Hythlodaeus : La décision du Concile fut la suivante : dès que le monde aurait retrouvé assez de sa splendeur d'antan, une partie des vies qu'il abrite serait offerte à Zordiarche.
Hythlodaeus : Ce faisant, nos anciens compatriotes dormant en lui sous forme d'énergie seraient réincarnés.
Hythlodaeus : Mais des voix dissidentes s'élevèrent bientôt, clamant que les sacrifices devaient cesser, et que les clefs du monde de demain devaient revenir aux jeunes générations.
Hythlodaeus : Ceux-là consommèrent leur énergie vitale pour créer la grande rivale de Zordiarche, Hydaelyn. Pour la première fois de son histoire, l'humanité était divisée en deux camps se livrant une guerre sans merci...
[...]
Hythlodaeus : Aujourd'hui encore, Emet-Selch continue semble-t-il d'agir au nom de Zordiarche.
Hythlodaeus : Il a dû user d'innombrables détours entre-temps, mais il nourrit certainement le même espoir qu'avant, à savoir ressusciter nos anciens compatriotes... en échange d'autres vies.
Hythlodaeus : Sous ses airs désinvoltes se cache un homme de passion. Je le connais assez bien pour savoir qu'il ne se déchargerait de son fardeau pour rien au monde.
Hythlodaeus : Quel rôle ingrat, vraiment...
Hydaelyn semble donc avoir été invoquée afin de mettre un terme au nouvel ordre créé par Zordiark. Un ordre qui semblait être devenu un éternel cycle de sacrifice du point de vue de certains, eux ont donc choisi de faire un ultime sacrifice pour mettre un terme à tout ça.
Mais personnellement, moi, ce qui m'intrigue le plus c'est vraiment ce qu'il dit au début, "après ce jour", mais quel jour? Il y a pour le moment une grosse zone de flou au moment précis où les choses ont dégénérés, tout le reste n'est qu'une suite de conséquences désastreuses au final.
Et plus j'y pense, et plus je peux pas m'empêcher de faire le parallèle avec Drakengard/Nier, à savoir quelque chose qui aurait souhaité la destruction du monde et l'humanité qui tente de survivre par tous les moyens malgré son extinction imminente (et je peux pas m'empêcher de voir Cathedral city dans les ruines d'Amaurote après notre combat contre Hadès, du coup je me dis qu'il y a peut-être une fleur quelque part, mais là seuls les connaisseurs comprendront!).
Pour ma part, j'irais pas jusqu'à dire que les Amouratains sont des idiots... Je trouve que c'est assez difficile de prendre parti, car on pourrait aussi leur reprocher de pas accepter le sacrifice de ceux qui ont invoqués Hydaelyn pour leur permettre de ne plus avoir à sacrifier personne. Et malgré tout, ils n'ont sans doute pas souhaités qu'ils se sacrifient pour eux... alors même qu'eux étaient prêt à le faire afin de faire revenir leurs défunts... Chaque partie voulait faire ça pour le bien d'autrui, mais au final, je pense que le plus gros tord des Asciens serait d'avoir plus tourné son regard vers leurs morts que vers leurs vivants.