Avant de commencer, je tiens à revenir sur une option souvent oubliée, implémentée lors de la sortie de A Realm Reborn : le générateur de noms pour la création de personnages. Celui-ci constitue un très bon moyen de consulter des exemples de prénoms et de noms respectant les conventions terminologiques des différentes races et ethnies que vous pouvez choisir. La base de données offre entre cinq et dix mille combinaisons possibles et je vous recommande fortement de l’utiliser si vous souhaitez choisir un nom réellement authentique.

Les conventions terminologiques pour les Ao Ra (dans l’ensemble) sont similaires à celles des Hyurs, dans la mesure où, plutôt que de créer une nouvelle langue pour la race (comme pour les Miqo’tes, par exemple), ou bien choisir de modifier une langue existant sur Terre (comme pour les Élézens), ou encore mélanger les deux (comme pour les Roegadyns), nous avons décidé d’utiliser des noms humains, quasi en l’état. Je dis « quasi » car nous avons tout de même pris certaines libertés afin d’empêcher certaines combinaisons potentiellement offensantes.

Alors, à quelle langue terrestre empruntons-nous pour ces noms ? Comme certains d’entre vous l’auront déjà compris, les Raen (l'ethnie de Yugiri) ont des noms empruntés au japonais. La seconde ethnie, les Xaela, emprunte au mongol. Toutefois, comme pour les noms hyurs, nous avons choisi des noms et une orthographe légèrement différents de leur équivalent moderne. Nous reviendrons là-dessus plus en détail lors de la description des règles propres à chaque ethnie.


Les Raen
Cette ethnie aoranne se distingue par ses écailles blanches aux reflets clairs. Ayant hérité des caractéristiques d'un ancêtre légendaire commun appelé le "Père de l'Aube", les Raen préfèrent vivre dans le calme et se montrent très patients. Bien que leurs terres se situent originellement dans les profondes vallées de lointaines contrées orientales, nombreux sont ceux qui ont récemment choisi de traverser les mers en quête d'aventure en Éorzéa.
(Extrait de l’écran de création de personnage)

Si les noms raens sont basés sur des noms japonais, cela signifie-t-il que l’on peut nommer son guerrier aoran d’après son personnage d’anime préféré ? Bien entendu ! Cela a toujours été possible. Et cela signifie-t-il que l’on peut nommer son guerrier aoran d’après son personnage d’anime préféré, tout en respectant les conventions terminologiques des noms raens ? C’est une autre affaire : cela est dû au fait que les noms utilisés dans de nombreux manga et anime sont, précisément, trop modernes. Les noms choisis pour Final Fantasy XIV sont basés sur des équivalents existant entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Miku de Miku Hatsune ? Ça n’existait pas au XVIIe siècle, ainsi (et malheureusement), ce n’est pas un nom que les Raen choisiraient pour l’une de leurs filles, peu importe si ses cheveux sont verts ou turquoise.

Les noms japonais d’antan avaient un sens, et il en va de même pour les noms des Raen. « Hozan » provient de 宝山, ce qui signifie « montagne au trésor ». « Yugiri » provient de « 夕霧 » qui signifie « brume du soir ». Ainsi, il ne s’agit pas de simplement combiner divers phonèmes issus du japonais.

Alors, quelles sont les significations typiques des noms masculins de Raen ? En voici quelques exemples :

ウンザン(雲山)Unzan (littéralement « montagne nuageuse »)
カイエン(海燕)Kaien (littéralement « hirondelle des mers » -> « pétrel-tempête »)
イッセ(一畝)Isse (littéralement une ancienne mesure d’environ 30 pas)
ギョウセイ(暁星)Gyosei (littéralement « l’étoile de l’aube »)
フウゲツ(風月)Fugetsu (littéralement « lune et vent » -> un paysage agréable)
Pour la plupart, ils sont liés aux éléments naturels qui représentent une certaine puissance ou une certaine agilité, voire qui sont même incontrôlables. Les noms des fermiers et des pêcheurs incluront même des éléments liés à leur profession. 荒海Kokai (littéralement « mer déchaînée ») en étant un exemple.

Arrêtons-nous désormais sur les prénoms féminins. Ils sont principalement inspirés par les plantes, le temps, les oiseaux ou d’autres mots liés aux saisons : des mots qui représentent la beauté et la bienveillance dans la société de Doma. En voici quelques exemples :

アジサイ(紫陽花)Ajisai (littéralement « hortensia »)
イザヨイ(十六夜)Izayoi (littéralement la 16e nuit -> entre la 16e et la 17e nuit de la 8e lune)
クモキリ(雲切)Kumokiri (littéralement « coupe-nuages », une variété d’orchidées)
コハル(小春)Koharu (littéralement « petit printemps » -> été indien)
Il va sans dire que les règles énoncées ci-dessus ne sont pas gravées dans le marbre. Bien que cela ne soit pas commun, il est possible qu’une femme ait un nom représentant une puissante tempête, ou qu’un homme s’appelle « jolie rose ».

Tout comme pour la plupart des autres ethnies, les Raen ont également des noms de famille. À l’inverse de leurs ancêtres aorans qui utilisaient le nom de leur clan en guise de nom de famille, les Raen actuels ont adopté une pratique plus complexe. Les familles de guerriers (et, plus généralement, les familles au pouvoir) sont les seules étant « autorisées » à porter un nom de famille à Doma, ces derniers étant souvent basés sur leurs prouesses au combat ou leur position au sein de l’armée.

En voici quelques exemples:

ブヘン(武辺)Buhen (littéralement « bravoure au combat »)
ユヅカ(弓束)Yuzuka (littéralement « poignée de l'arc »)
グンジ(軍侍)Gunji (littéralement « samouraï de l’armée » ou « guerrier » -> « soldat »)
ヤツルギ(八剣)Yatsurugi (littéralement « huit lames »)
オビナタ(帯刀)Obinata (littéralement « lames portées à la taille » -> le fait de porter deux armes indiquait que l'on était un guerrier)
Bien que leurs noms ne soient pas reconnus par la classe au pouvoir, les familles de marchands et de fermiers s’octroient tout de même des noms de famille afin de se faciliter la vie quotidienne, notamment des noms qui reflètent leurs activités professionnelles.

En voici quelques exemples :
モトカワ(原皮) → 猟師や革細工職人など
Motokawa (littéralement « peau originelle). Utilisé par les chasseurs et les tanneurs.
ヌシヤ(塗師屋) → 漆器職人や漆器商人など
Nushiya (littéralement « boutique du spécialiste de la laque »). Utilisé par les peintres ou les revendeurs de produits laqués.
ナエウリ(苗売)→ 農民や苗を売る商人など
Naeuri (littéralement « vendeur de semis »). Utilisé par les fermiers et les vendeurs de jeunes plants.
カサヌイ(笠縫) → 笠を作る職人など
Kasanui (littéralement « tisseur de parapluies »). Utilisé par les fabricants de parapluies.
トリオイ(鳥追) → 農民や猟師など
Torioi (littéralement « traqueur de volatiles »). Utilisé par les fermiers et les chasseurs.
Mais il y a un hic.
Nombre d’entre vous sont au courant de la façon dont s’écrivent les noms japonais. Le nom de famille est généralement placé devant le prénom (Watanabe Ken au Japon, mais Ken Watanabe dans les pays occidentaux). Qu’en est-il alors des Raen ? À Doma, les noms s’écrivent ainsi :

ヤツルギ(八剣)家のユキ(雪)
Yatsurugi no Yuki -> Yuki, de la famille Yatsurugi
Nom de famille X + no + prénom Y -> Y, de la famille X
(« no » étant le mot raen (mais également japonais) pour « de »).

Toutefois, les Domiens savent que les habitants d’Éorzéa placent leur prénom avant leur patronyme, et respectent cette règle lorsqu’ils se rendent dans leurs contrées. Ainsi, Yuki Yatsurugi sera la version éorzéenne du nom domien.

Qu’en est-il de l’orthographe ?

Nous avons opté pour une transcription basée sur la prononciation des noms japonais. Nous utilisons généralement le système Hepburn, avec quelques variantes afin de retranscrire au mieux les noms aorans et les termes venus du japonais (les compétences de ninja, les objets orientaux, etc.). La graphie en français peut ainsi être légèrement différente de celle en anglais, mais la prononciation reste la même.

Il existe des voyelles longues en japonais, qui sont fabriquées en ajoutant un う (U) après la voyelle à allonger. Nous le transcrivons avec des accents circonflexes, car les macrons (lignes horizontales surmontant une voyelle) n'existent pas dans nos polices de caractères. Prenons par exemple宝山 (Hozan). Le japonais peut-être divisé en quatre phonèmes : ほうざん, HO, U, ZA et N. Nous pourrions l'écrire « Houzan », mais nous avons choisi une autre méthode pour FFXIV. Nous omettons le « U » pour que les personnes non familières avec la langue japonaise puissent lire le mot avec une prononciation plus proche de la version originale. En français, la combinaison de voyelles « ou » produit un autre son, que l'on retrouve dans le mot « tout ». C'est pour ça que nous aurions tendance à écrire « Hôzan », s'il s'agissait d'une tenue ou d'une technique. Cette règle ne peut cependant pas être appliquée pour les noms de personnages, puisque ceux-ci ne prennent jamais d'accents. Nous l'écririons donc « Hozan », comme dans la version anglaise. Certaines méthodes recommandent l'utilisation de traits d’union ou d'apostrophes pour signaler ces allongements, mais nous ne les utiliserons pas pour les noms de PNJ aorans.

« J'y comprends rien ! »
Si c’est ce que vous êtes en train de vous dire, sachez que vous n’êtes sans doute pas le seul. Les règles pour les noms raens vont sans doute embrouiller ceux qui ne connaissent pas la langue japonaise sur le bout des doigts. Il sera facile pour la plupart des joueurs de trouver des mots pouvant fonctionner, mais le problème qui risque de se poser est de savoir si les noms « sonnent » suffisamment ancien et traditionnel. Cela demandera quelques efforts. Chercher sur internet des prénoms et des noms de famille en vogue entre le XVIe et le XVIIIe siècle au Japon vous aidera sans doute.

Les Xalea
Ces Ao Ra ont la particularité d'avoir des écailles noires aux reflets sombres. Ayant hérité du caractère de l'ancêtre légendaire de leur espèce qu'est la "Mère du Crépuscule", les Xaela montrent un grand intérêt pour les faits d'armes et sont de nature belliqueuse. Nomades, ils se déplacent en petits groupes, généralement centrés sur des liens familiaux. Ce mode de vie a conduit certains d'entre eux en Éorzéa.
(Extrait de l’écran de création de personnage)

Les noms des Xaela sont basés sur des noms mongols utilisés aux alentours du XVe siècle. Des listes d’anciens noms mongols sont également consultables sur internet pour ceux d’entre vous, passionnés d'histoire mongole ancienne (et je suppose que vous êtes nombreux). Pour vous donner une petite idée, voici quelques noms masculins et féminins déjà ajoutés à la base de données de FFXIV :

  • Noms masculins :
    Ambagai
    Chiledu
    Tagadhur
    Khudus
    Ozbeg
  • Noms féminins :
    Khojin
    Mide
    Alun
    Dagasi
    Ogul

À l’inverse des noms de Raen, dont l’orthographe obéit à des règles fixes et pour lesquels il n’y a pas de grandes variations, les noms des Xaela peuvent être orthographiés de différentes façons, toutes acceptables. Les Xaela étant une peuplade nomade, ils vivent en partie en solitaire (lorsqu’ils voyagent en clan) et en partie en communauté (lorsqu’ils interagissent avec d’autres clans qu’ils rencontrent lors de leurs voyages). Ainsi, des noms similaires peuvent être employés dans toutes les steppes d’Othard, mais il existe de légères différences orthographiques en raison du développement séparé des clans. Un autre facteur à prendre en compte est le fait que, jusqu’à tout récemment, l’écriture était quasi-inexistante parmi les tribus, le langage écrit n’étant pas une nécessité pour un style de vie nomade.

Les noms masculins Jagadai, Chaghadai et Tsagaday sont tous, grosso modo, le même nom. Toutefois, en Othard (et dans FFXIV de manière générale), ils sont considérés comme uniques.

Bien que les Raen aient abandonné l’utilisation de noms de tribus en tant que patronymes en se sédentarisant, les Xaela perpétuent cette tradition. Cela signifie que, pour la plupart, les noms de famille des Xaela reprennent l'un des 51 noms de tribus existants. Vous trouverez ci-dessous une liste avec une brève description. Les mots employés sont en majeure partie librement adaptés de noms orthographiés en mongol, entre le XVe et le XVIIe siècle.

AdarkimLa plus grande des tribus parmi les Xaela. Bien qu’ils ne soient pas particulièrement doués pour le combat, ils sont bien plus nombreux. Ils ne s'attristent pas lorsqu'ils perdent l'un des leurs et sont conscients qu’une victoire future sur une tribu plus faible leur permettra d'augmenter leur effectif.
AnguraUne petite tribu qui réside principalement dans la région montagneuse au nord-est d’Othard. L’éclat qui se reflète sur les neiges éternelles qu'ils ont longtemps parcourues a donné à leur peau un ton sombre et brunâtre.
ArulaqUne tribu que l’on pensait éteinte depuis 200 ans, mais retrouvée dans une vallée isolée des montagnes au nord.
AvagnarBien qu’ayant été vaincus et ayant rejoint les Adarkim, plusieurs chefs de tribu orgueilleux utilisent toujours ce nom ancestral en secret, tout en étant conscients que s’ils sont découverts, la mort les attend.
BaironUne tribu de taille moyenne vivant dans les déserts au sud et dont les membres sont passés maîtres dans l'art de la survie dans les milieux arides. Les Bairon apprennent dès leur plus jeune âge à récolter et à consommer leurs fluides corporels, ce qui leur permet de s’aventurer dans des lieux reculées, où aucune autre tribu n'avait mis les pieds.
BayaqudUne tribu à la frontière ouest des steppes. Comme le veut la tradition, les femmes de la tribu Bayaqud ont plusieurs époux, tout comme l’a fait la matriarche fondatrice de la tribu, 2 000 ans auparavant.
BolirUne petite tribu qui survit en récoltant les déjections des troupeaux de bêtes qui vivent dans les steppes. Celles-ci sont séchées puis transformées en charbon dans des fours de fortune pour être vendues aux autres tribus.
BorlaaqUne tribu exclusivement féminine. Bien que la reproduction avec des hommes d’autres tribus soit tolérée, car nécessaire, si un bébé de sexe masculin naît au sein de cette tribu, il sera abandonné dans l’année suivant sa naissance.
BudugaUne tribu exclusivement masculine dont les rangs n’augmentent qu’à travers le combat et les enlèvements.
DalamiqL’une des rares tribus de Xaela ayant abandonné leur vie nomade pour bâtir un petit village sur un îlot au milieu d’une rivière large de deux malms. On dit qu’ils vénéraient autrefois le satellite qui s’est depuis écrasé.
IriqUne tribu qui suit les Borlaaq, recueillant les bébés de sexe masculin abandonnés par les guerrières et qui les élèvent comme étant les leurs.
JhungidLa seconde plus grande tribu des Xaela. Les Jungid sont les ennemis jurés des Kharlu et passent le plus clair de l’année à assujettir de plus petites tribus, afin de se préparer pour le combat annuel qui les oppose aux Kharlu. Les vainqueurs gagnent le contrôle d’une grande partie des côtes orientales.
KharluLa troisième tribu la plus grande parmi les Xaela. Les Kharlu sont les ennemis jurés des Jungid et passent le plus clair de l’année à assujettir de plus petites tribus afin de se préparer pour le combat annuel qui les oppose aux Jungid : les vainqueurs gagnent le contrôle d’une grande partie des côtes orientales.
KhatayinUne tribu particulièrement discrète, qui chasse la chèvre dans les montagnes pendant neuf lunes sur toute une année. Les trois lunes restant sont passées au pied de la grande chaîne de montagnes au nord, où ils survivent grâce à la viande séchée qu’ils ont emmagasinée pendant le reste de l’année.
MalqirUne tribu des steppes occidentales avec une méthode unique pour élire son chef. Au lieu de s'attacher à déterminer qui sera l'individu le plus fort, comme c’est généralement le cas, leur rituel impose une partie de Kharaqiq. Il s'agit d'un jeu comparable aux échecs et qui se joue sur un plateau circulaire divisés en trois anneaux.
MankhadUne tribu côtière qui se bat à l’aide de fléchettes en os trempées dans le poison d’un poisson-globe. Les membres de la tribu maîtrisent la sarbacane à tel point qu’ils peuvent mettre leur cible hors d’état de nuire à 200 pas de distance.
MierqidUne tribu du désert qui, au fil de l’année, voyage entre plus d’une centaine de dépôts enterrés tenus secrets. Ils les renflouent à chaque visite.
NoykinIls sont passés maîtres dans le domptage des chevaux sauvages qui vivent dans la majorité des steppes. On dit que les femmes des Noykin peuvent dompter n’importe quelle bête en une semaine.
OlkundLa tribu Olkund vit dans les steppes centrales. La reproduction sélective pratiquée par ses membres a permis aux mâles de mesurer en moyenne plus de deux yalms et demi. La taille des femmes, pour une raison qui demeure inconnue, est restée la même.
DazkarLes tâches domestiques, telles que la cuisine, le nettoyage et l’éducation des enfants, sont effectuées par les hommes qui, à moins d’être en déplacement, ne quittent que très rarement la yourte familiale. Les femmes s’occupent de la chasse et elles sont redoutées dans les steppes, car ce sont les meilleures archères de la région.
OronirLes membres de cette tribu pensent être les descendants directs d’Azim, la déesse du soleil qu'ils vénèrent tous.
OroqLes Oroq fabriquent des luges à base de roseaux trempés dans la graisse de cheval pour les aider à transporter leurs possessions et leurs jeunes enfants à travers les plaines intérieures.
QerelLes guerriers de cette tribu portent tous des armures intégrales constituées d’os de tigres des steppes qu’ils tuent à mains nues, une fois l’âge de maturité atteint.
TorgudLes membres de la tribu ne portent aucun vêtement, préférant se couvrir presque intégralement d’une peinture blanche à base de boue, de chaux et d’os concassés. Cette peinture les aide à combattre le soleil implacable du désert.
TumetÀ leur dixième année, les enfants de la tribu des Tumet sont attachés à un arbre sacré tandis que le reste de la tribu range les affaires et part vers sa prochaine destination. Ceux qui parviennent à se libérer de leurs liens et à rattraper les leurs à l’endroit suivant se voient baptisés, et intègrent ainsi la tribu.
UgundLorsque les membres de la tribu meurent, leur tête est détachée de leur corps puis placée dans une amphore pleine de lait de chèvre. Une fois que la tête a absorbé tout le liquide, elle est enfouie sous une fourmilière afin que les ouvrières transportent l’esprit dans l’au-delà. On dit que le voyage est terrible et perturbé par de nombreux fantômes. Le fait que l’esprit soit ivre est censé faciliter ce périple.
UyagirL’une des rares tribus de Xaela qui a abandonné la vie nomade. Les Uyagir habitent dans un réseau de souterrains en calcaire à l’extrême nord des déserts méridionaux. On dit qu’ils ont été creusés par des scarabées ressemblant à des oliphants géants, envoyés dans la région par les dieux afin de punir les anciennes tribus de leur cupidité grandissante.
DhoroUne tribu discrète qui évite le contact avec la plupart des autres tribus. Des sentinelles sont postées autour de leurs camps et ont pour ordre de fuir si un étranger est repéré.
OrbenUne tribu qui navigue constamment en amont et en aval de la grande rivière intérieure sur des embarcations tressées à partir de roseaux, puis renforcées avec des écailles provenant de leur propre peau.
EjinnUne tribu des cours d’eau qui nage d’un endroit à l’autre au lieu de marcher ou de naviguer en bateau. On dit que les membres de la tribu des Ejinn peuvent retenir leur respiration pendant très longtemps et nagent en immersion totale, afin d’éviter tout contact avec les tribus hostiles.
DotharlUne tribu d’une violence extrême qui ne se complaît que dans le massacre et dont les membres ont appris dès leur plus jeune âge à ne pas craindre la mort. Bien qu’ils soient prompts à attaquer les autres tribus, leur taux de mortalité est élevé, et leurs rangs ne grandissent jamais dans des proportions incontrôlables.
HotgoUne tribu récemment massacrée par les Dotharl. Les seuls survivants sont les membres qui ont quitté la tribu pour voyager en solitaire et qui n’étaient donc pas présents lors de la tuerie. Les Hotgo étaient connus pour leurs maquillages faciaux aux couleurs vives et que les membres modifiaient fréquemment au gré de leur humeur.
SagahlUne tribu qui considère que toute bête est l'égale de l'homme, refusant ainsi de les manger ou de les utiliser comme bêtes de somme. Par conséquent, le régime alimentaire des Sagahl se réduit principalement à des végétaux poussant dans les steppes et à des insectes.
KahkolUne tribu composée d’orphelins et de réfugiés de tribus vaincues ou anéanties. Nombreux sont ceux qui décident d’allier leur ancien nom à celui de la tribu des Kahkol.
KhaLes Khas vivent à la lisière des terres des Xaela, et à l'inverse de leurs frères, ils cherchent activement à entrer en contact avec les membres des autres races. Ils intègrent ainsi de nombreux aspects des autres cultures à la leur.
MolUne petite tribu de fidèles des anciens dieux. Les Mol consultent leurs divinités (à l’aide d’un chaman) avant de prendre toute décision liée à la vie de la tribu, que ce soit pour la destination de leur prochaine migration ou pour les bêtes à chasser quotidiennement pour se nourrir.
GesiLes Gesi sont passés maîtres dans le maniement de la lance-javeline, une arme de taille moyenne sculptée à partir d’un os de mammouth et qui, au lieu d’être lancée à la main, est propulsée par une lanière en cuir afin d’en augmenter la portée, la vitesse et la puissance d’attaque.
KagonLes Kagon sont une tribu nocturne du désert qui voue un culte à Nhama, déesse de la lune et ennemie jurée d’Azim, la déesse du soleil. Nhama leur ayant inculqué que le soleil était synonyme de mort aux mains de la malfaisante Azim, ils passent le plus clair de la journée dans leurs tentes, et n’en sortent que la nuit venue pour chasser et migrer. Par conséquent, leur peau est anormalement pâle pour une peuplade vivant dans un climat toujours assez clément.
GoroLes Goro considèrent que les chevaux sont des êtres parfaits. Une fois l’âge de raison atteint, chaque homme et chaque femme se voient mariés à un cheval du sexe opposé. Les partenaires reproductifs sont choisis par tirage au sort.
GharlAvant chaque migration, les Gharl remplissent une urne sacrée de la terre où ils viennent de camper. Celle-ci est ensuite versée sur le sol en arrivant à la destination suivante. Cette tradition se perpétue depuis des milliers d’années. Les gens tendent ainsi à penser que les steppes sont faites de la même terre.
DataqLes Dataq parcourent sans doute le plus de terrain lors de leur migration, car ils ne s’arrêtent jamais très longtemps dans un même endroit. Ils dorment en selle et les tentes ne sont utilisées que lorsque les pluies sont si intenses qu’elles en deviennent insupportables.
HaraginLes légendes de cette tribu côtière parlent d’un groupe d’ancêtres ayant fabriqué un navire géant pour naviguer sur le vaste océan oriental. Les explorateurs en sont revenus avec des récits d’îles effrayantes couvertes de gigantesques monolithes gris et habitées par des démons d’acier cracheurs de feu.
UraCette tribu vivant dans les montagnes est l’une des rares qui, au lieu de chasser, extrait les précieux minerais de la roche et les échange contre de la nourriture auprès des autres tribus.
MoksUne tribu particulièrement discrète, car ses membres sont répartis dans différentes tribus (sans que ces dernières ne soient au courant). La communication entre ses membres se fait en de rares occasions lorsque ces tribus viennent à se rencontrer, et se traduit par quelques signes de la main, compréhensibles uniquement des initiés.
GeneqEn plus de la langue standard utilisée par la plupart des Xaela pour la communication intertribale, les Geneq utilisent un système de sifflements et de cliquetis complexes.
HoroPour les habitants de la steppe se contentant d’un mode de vie frugal, le surpoids est un symbole d’opulence et d’autorité. Pour paraître plus gros qu’ils ne le sont en réalité, les Horo boivent de grandes quantités d’eau afin de se faire gonfler le ventre.
HimaaPour des raisons inconnues, une grossesse sur trois chez les Himaa donne des jumeaux. Par conséquent, plus de la moitié des membres de la tribu ont un sosie. Cela peut s’avérer être un avantage lors des attaques, car l’ennemi pense que les morts sont revenus à la vie.
MalaguldL’une des seules tribus qui accepte les raens (les exilés et ceux ayant fui la persécution, dans leur clan).
UrumetLes membres de cette tribu du désert ont l’étrange habitude de voyager en portant leurs aînés sur leurs épaules. On dit que, dans la platitude du désert, cela permet à la tribu de voir sur de plus longues distances.
QalliConnus également sous le nom d’oiseaux chanteurs, les Qalli communiquent à l’aide de chansons, alliant une mélodie à leurs paroles afin d'insuffler davantage d’émotions et de sens.
QestirCette tribu refuse de parler, voyant les mots comme des mensonges. Elle considère que seuls les actes ont un véritable sens.
Les steppes d’Othard s'étendent sur une région très vaste, il est donc possible d’y croiser un Xaela dont le nom de famille ne figure pas dans la liste des 51 noms. Cela peut signifier qu’il vient d’un clan récemment anéanti ou assimilé par un autre. Cela peut également vouloir dire qu’il s’agit d’une nouvelle tribu formée par des membres en ayant quitté une autre, ou qu'ils viennent d'une tribu inconnue ayant su échapper aux yeux du monde, cachée dans les montagnes septentrionales.